Que va-t-il advenir de la France ?

La question, pour être abstraite et par trop aguichante, n'est point aussi oisive qu'elle en a peut-être l'air et ce n'est pas parce que je suis en Russie que je ne m'en sens pas concerné.

 

La France n'est pas qu'une terre d'asile pour les réfugiés ni un pays où il fait bon vivre et consommer du camembert avec des rasades de rouge pour descendre le tout dans l'estomac. Ce n'est non plus un pays dépravé, en perte de vitesse depuis que le dernier et malheureux roi se fit guillotiner par une foule en liesse (si-si, les gens étaient tellement égrisés par ce spectacle qu'ils trempaient leurs mouchoirs dans le liquide rouge qui coulait de l'échafaud pour se faire un souvenir de cette journée édifiante) ; ce n'est pas que le pays des « bels amis » à la Maupassant ou des Diaboliques...

 

La France représente assurément le pays le mieux développé en matière de la défense et de la recherche fondamentale en Europe. Nos amis germaniques peuvent s'en mordre les doigts, mais ils n'arrivent pas à la cheville de la science française pour le nucléaire, l'espace, l'énergie et j'en passe. Un lecteur des missives de mon amie de la Toile a écrit de façon désespérée quelque chose comme « c'est à se demander si nous avions toujours une âme comme pays ou si nous en avions jamais eu une »... Pauvre gars ! Je le comprends très bien parce que lorsque j'étais encore aspirant au CEDS de l'IHEDN du temps de Pascal Chaigneau, les colonels chevronnés nous disaient déjà - et Dieu sait que c'est vieux d'un quart de siècle - « Tout est foutu ! Allez vous réfugier ailleurs ! Du moins il y aurait quelques Français de plus qui survivront à la débâcle générale... » Avaient-ils raison ? Oui. Fallait-il suivre leur conseil ? Ne me prenez pas pour un couard, mais je vous dirais une fois de plus - oui ! Je vous le dirai parce qu'on a beau être jeune et fort et plein d'allant : on ne s'amuse pas à combattre un système qui se charpente des siècles durant, à commencer par des temps immémoriaux et en passant par la Renaissance et les Lumières.

 

Le malheur est qu'un jour la France se serait trompée de chemin. Ce qu'elle a pris pour les Lumières n'était que le jeu des ombres à la surface d'un noir absolu. Il existe un tableau d'un peintre italien de XVII où le gouffre d'un noir abyssal est joliment encadré par des fioritures dorées et délicatement sculptées, avec du lierre et des fleurs vivantes tressés entre les détails du bois monumental. Les papillons tournent autour du cadre et certain s'aventurent même à traverser le noir du centre - là où devait se trouver le miroir mais où il n'y a rien - pour aller sur l'autre bord. L'oeuvre est intitulée « La vie ». Je crois que l'artiste était en dépression, mais le tableau est bien à l'image de la France qui, à force de tourner au-dessus du gouffre, a perdu la notion du danger et a piqué le nez dedans.

 

Vous allez me dire que tout ça ne sont que des paroles en l'air et des propos décousus. Soit ! Mais je m'explique. Un jour, la France, pays catholique et européen par excellence, qui représentait, à proprement parler, l'âme du Vieux-Monde, a contracté un virus. Ce SIDA sociétal l'a rongé de l'intérieur. Comme toute maladie, ce Mal a une structure parce que c'est un organisme vivant qui se nourrit de la chair de ses proies. La France avait beau se débattre - elle s'empêtrait encore plus dans cette toile d'araignée.

 

Je n'avais que 16 ans lorsque j'avais appris par le réseau du FN, les vraies statistiques sur le Grand Changement de la population, opérée au XX siècle. Je vais vous étonner, mais il y a très peu de ce que vous appelez aujourd'hui « Français de souche » : une grande partie de la population du début XIX s'est faite remplacer par les nouveaux venus. La plupart de ces gens vient de l'Allemagne, de la Pologne, de la Russie, certains de la Chine (la première immigration massive a commencé au temps de la Première Guerre mondiale), d'autres de l'Afrique. Ces gens sont-ils à blâmer pour avoir pris la place des disparus, de ces soldats qui se firent tuer pendant les guerres napoléoniennes ou encore disparus sous la Révolution ou péris dans le brasier du 14-18 ? Bien sûr que non ! Ces gens arrivaient parce qu'on leur a donné l'occasion et la possibilité de venir s'installer, de partir vers d'autres horizons, etc. Mais le pays en a pâti parce qu'il se vidait peu à peu de son essence ancestrale. Un organisme ne peut digérer plus de quantité strictement limitée d'éléments venus de l'extérieur - sinon il commence à se déformer.

 

Peu à peu la France a perdu de son éclat que les peuples admiraient depuis l'époque de la Gaule romaine. Les autres ethnies en gardent d'ailleurs toujours un souvenir - Russes, Allemands, Italiens ou Américains, Arabes ou Chinois - tous veulent venir en France. C'est un pays qui exerce toujours un attrait un peu mystique parce que justement c'est l'âme même de notre civilisation.

 

Cependant le ver était déjà dans le fruit et le Mal progressait - le trou noir grignotait petit-à-petit l'espace réservé à la vie. Les châteaux sont devenus des conques vides, l'honneur et le respect des aînés, de sa civilisation, de l'armée ont disparu ou se terrent. Ensuite la force a disparu. Et pourtant le pays résistait. C'est toute l'histoire du mandat gaullien où l'Hexagone luttait pour sa survie bien qu'il n'ait pu plus déjà se hisser à la hauteur de la Belle-Epoque ou avoir l'esprit d'abnégation des poilus de la Grande-Guerre.

 

Le stratagème des élites a fait remplacer toutes ses valeurs par un esprit de calcul, par le gain et un cynisme athée. Les indésirables ont été forcés à s'expatrier. Au début de l'article, je parlais des gens qui essayaient de résister mais qui ne le pouvaient pas. Dans l'armée on sait très bien qu'au début XX il fut une liste composée de noms de jeunes officiers pleins d'avenir qu'ils ne fallait jamais promouvoir ! Vous avez bien compris : cette affaire qui a percé au grand jour mais qui est très peu connue par le peuple a démontré de façon brillante qu'il existait déjà une autre France qui régissait la France extérieure. Emmanuel Leroy a évoqué les serments prêtés par François Hollande aux loges maçonniques au moment de son élection. Cet écrivain et homme public avance qu'on peut en retrouver une trace dans la Toile. Cherchez si le coeur vous en dit ! Je dirais également que d'autres éléments viennent compléter le tableau : un Sarkozy ou Juppé qui enlèvent à la France sa liberté de décision, sa souveraineté au profit du centre du monde maçonnique, outre-Atlantique (Les Etats-Uniens ne cachent même pas qui les a créés et les loges de l'époque d'Alexis de Tocqueville promettaient déjà un avenir sans pareil à l'Amérique qu'elles bâtissaient).

 

Ainsi, vous pouvez être ce que vous voulez, mais vous ne pouvez pas combattre un système financier et usurier, philosophique (BHV et autres), militaire et mystique...

 

Pour ne pas perdre son essence, il faut opérer un retour aux sources ce qui va demander un grand effort intellectuel à la nation. Il y a cependant une Bonne Nouvelle : il n'y a que Dieu qui peut défaire ce qu'il a fait. Les contestataires et les opposants quelle que soit la nuance du noir de leur drapeau qu'ils exhibent, ne valent pas grand'chose si vous vous rangez du côté de la Lumière.

 

Vous ne voulez pas que la France soit perdue ? Alors ayez au moins le courage de joindre de VRAIS partis politiques - FN, Civitas ou ce que vous voulez ! Faites apprendre le catéchisme à vos enfants ! Louis-Benoît Greffe, journaliste indépendant qui écrit pour nous à ses heures perdues, a prouvé, de façon académique, que les Catholiques traditionnels prospéraient sur les terres bretonnes : ils ne ferment pas leurs églises. Ils sont toujours là pour ouvrir de nouvelles écoles. Faites comme eux ! Ne soyez pas stériles ! Faites un effort au niveau familial et au lieu de dire : on est dans la merde parce que les Arabes sont mauvais (variante : les musulmans nous ont cassé la France) ; dites-vous que les Arabes ne sont ni bons ni mauvais... Ils sont ! Et s'ils sont parmi vous c'est parce que vous vous êtes laissé faire. Et bien que je sois contre l'immigration en masse, je comprends très bien que les Afghans ou Syriens qui crèchent sur les grands boulevards à la belle étoile ont vu leurs demeures détruites par les bombardements de l'OTAN. Alors résignez-vous à payer la note. Bien sûr que la France ne peut recevoir toute la misère du monde (Edith Cresson), tous les misérables et innombrables (De Gaulle). Il faudra bien faire le ménage. Mais il faut commencer par se refaire des idées sur sa vie : société, religion, liberté d'expression, etc. Sinon partez à l'étranger si vous ne pouvez plus souffrir ce que la nouvelle élite internationale vous impose ! Un jour, vous reviendrez enrichis de nouvelles connaissances lorsque le ciel sera un peu plus clément. Mais il est inutile de s'attendre à ce que quelqu'un tirera la France du pétrin. Comme on disait dans les années 90 en Russie, pour commencer à remonter, il faut d'abord toucher le fond !

 

En revanche, la France restera vivante parce qu'il n'est pas donné au Satan de détruite les œuvres du Bon Dieu. J'ai foi en ceux qui veulent agir au lieu de se lamenter. Et j'ai la Russie qui montre le chemin de la résurrection après l'hiver bolchévique qui a duré quand même 70 ans. Courage !

 

Автор Alexandre Artamonov