La Russie doit être investie d’un rôle messianique à l’instar d’Israël !

Cela crève tellement les yeux par son évidence que l'urgence du remplacement d'unstatu quo amorphe et atone n'en devient que plus urgent. Il y a moins d'un mois, le Congrès sur Russophobie qui s'est tenu à Moscou, a statué, entre autres, que Donbass et Lougansk ne sont que le haut d'un iceberg qui a sa partie immergée cachée dans la période eltsinienne. Vous allez peut-être en être surpris, mais selon les experts dans ce domaine sociologique, la génération qui a pris les armes à Kiev pour aller massacrer les civils dans la région du Sud-Est est tombé victime de ce vide monstrueux qui a pris place de l'idéologié soviétique obsolète.

Pour que vous puissiez y voir plus clair, il faut que vous compreniez que personne ne faisait plus confiance aux commissaires politiques de l'époque brejnévienne. Les gens qui occupaient le haut du pavé du Parti Communiste et du Komsomol étaient peut-être craints mais point respectés. Les dignitaires se la coulaient douce dans leurs bureaux immenses du Kremlin de l'ère soviétique sans prêter attention à ce gouffre qui se creusait de plus en plus entre eux et les peuples de l'URSS. Finalement le séisme a eu lieu et a plus ou moins rétabli le cours normal des choses. Mais en même temps, l'absence d'un programme spirituel, d'une compréhension globale sociétaire, d'une agrégation sociale qui ne se crée que par l'élaboration d'un credo idéologique se faisait cruellement sentir. Toute une génération en a pâti, car, cernés par des adultes qui ne rêvaient que d'immigrer ou végétaient en descendant de l'eau-de-vie artisanale - la vodka coûtant trop cher pour eux ! - ces jeunes ne savaient plus à quel saint se vouer.

J'avais pris le soin de copier sur ma page Facebook la photo d'un militaire ukrainien qui, prêtant apparemment serment, déposeun baiser sur le drapeau américain étoilé. Deux militaires américains se tiennent à ses côtés l'observant avec un sentiment de dédain et condescendance profonde. L'inscription en bas de page vous dit : « Regardez un peu de quoi un esclave doit avoir l'air ! » Le jour où les GI étoilés ont débarqué à Kiev, ils incarnaient déjà, pour la population locale, le mythe de stabilité d'une société bien portante et sûre d'elle à côté d'une Union soviétique en pleine désagrégation. Et voici les vieux Ukrainiens de l'Ouest sortir des histoires miteuses sur les « bons » Allemands de la Seconde guerre mondiale et la Résistance locale qui pendait les communistes... Tout cela ne manquait pas de pittoresque ! Seulement après il y a eu le désenchantement salutaire d'après-Maïdan où le peuple ukrainien a commencé à grandir. Je crois qu'à l'heure qu'il est, les Ukrainiens ont fini par comprendre qu'ils ont été trahis par leurs dirigeants et que les Russes, vivant d'ailleurs à leurs côtés sur cette grande étendue slave, ne leur cherchent pas vraiment noise. Ils doivent également comprendre que, tirés à hue et à dia en direction de la Communauté Européenne, ils se sont retrouvés en dindon de la farce, sans moyen de survie, à la merci de la livraison du gaz russe (les Russes leur ont accordé de nouveau une ristourne), avec des usines fermées et une jeunesse massacrée dans des guerres fratricides sinon partie à jamais à l'étranger. Mais, bien malheureusement, les Ukrainiens sont un peu les Bretons slaves : ils sont tellement têtus qu'il leur faudrait plus d'un coup pour qu'ils se mettent à changer le cap. J'ai l'impression que ce tournant n'est pas bien loin et que M. Poroshenko a toutes les chances de finir ses jours à l'instar de Mohammar Kadhafi. Prenez un peu l'exemple du conseiller du ministre de l'Intérieur Ukrainien Avakov du nom de Gherashenko. Cet énergumène avait proposé sur son Twitter de faire connaître via internet les noms et les adresses des pilotes russes participant à l'opération antiterroriste en Syrie. Ce rebut d'humanité a même appelé les dijadistes de rendre une petite visite aux familles des pilotes en Russie histoire de leur faire payer « le prix du sang versé selon les lois ancestrales de djihad ». Le premier à réagir a été d'ailleurs le président de Tchétchénie, ancien combattant et musulman sunnite jusqu'à la moëlle des os. Il a répondu à ce déchet de Kiev que les parents des victimes de DAESH peuvent bien être tentés, eux aussi, de rendre une petite visité d'amitié à M.Gherashenko et à sa petite famille ! A bon entendeur salut ! Comme on dit dans le milieu du renseignement, M.Kadyrov lui a renvoyé un peu l'ascenseur, à ce Gherashenko.

J'en ai plus d'une à vous raconter au sujet de la confrontation sans merci menée, bien malheureusement, dans le Sud-Est, mais cela ne compte pas. C'est ce qui compte pour de bon c'est la reprogrammation des méninges des jeunes Ukrainiens pour qu'ils commencent à saisir quelle est la vraie idéologie russe. Des services comme « Rossiya Segodnya » se sont employés à l'expliciter à l'étranger, mais tout d'abord le message n'est pas adressé aux Russes et ensuite, ils s'y sont pris de façon assez maladroite et incompétente, à mon sens. Donc il faut que la Russie renoue avec ses origines et se reconnaît un pays multiethnique et multiconfessionnel, porteur d'un message d'amitié pluriethnique et culturel basé sur les grandes religions du monde, à savoir l'orthodoxie et l'islam.

Si cela s'opère comme prévu, les Russes se sentiraient investis d'un message qui leur donnerait des ailes à l'égard d'autres peuples de la Communauté que Vladimir Poutine, ce grand homme, est en train de faire reconstituer ensemble avec son équipe. Prenez l'exemple d'Israël : le sentiment de répondre à l'appel de Dieu, de défendre sa religion et son peuple au nom du droit ancestral béni par la Constitution donne aux militaires israéliens les forces pour surmonter toutes les difficultés de coexistence dans un milieu qui leur est pourtant relativement hostile.+

L'idéologie officielle est de rigueur et le jour où elle apparaîtra en Russie nous la saluerons de tout notre coeur !

Alexandre Artamonov

Автор Alexandre Artamonov