La criminalité d’ados a chuté en Russie

« Sur la période de dernières cinq années, la quantité d'adolescents connus par la police s'est amoindrie de 100.000 personnes - ce qui est un résultat satisfaisant, c'est-à-dire de 250.000 le chiffre a dégringolé à 152.000 », a dit Olga Golodets, selon l'agence d'information TASS.

Selon le vice premier-ministre, un tel résultat a été atteint grâce au travail de prévention des crimes, création d'un système d'assistance aux moins de 18 ans pour qu'ils n'en viennent pas à commettre les exactions.

Olga Golodets a laissé également entendre que le nombre d'ados ayant commis un crime en 2015 est en diminution de 25% par rapport au chiffre de 2010, soit de 72.000 à 55.000. En premier semestre 2016, cette donne a également baissé  par rapport à la même période de l'année précédente de l'ordre de 9%, soit de 25.000.

« La criminalité d'ados occupe maintenant une part moins importante da       ns les statistiques générales, à savoir : une baisse de 4,1%. Mais le nombre d'ados « repris de justice » est quand même assez considérable - 8-10% sur le total de ce groupe de jeunes », a ajouté le vice-premier-ministre.Golodets a également fait valoir que la loi sur le service des médiateurs couvre maintenant la totalité du pays ce qui permet de travailler avec les adolescents sensibles avant que la justice ne s'intéresse à leur sort. Malheuresement, les médiateurs ne sont pas répartis de façon uniforme entre les différentes régions. « Il existe des régions où jusqu'à 80% d'écoles et lycées ont déjà reçu leur médiateur, à ne citer que les districts de Stavropol, Omsk ou Tumène. Mais il existe aussi des régions à la traîne », prétend le vice premier ministre Olga Golodets.

L'adjoint au chef de la section de police chargée d'adolescents pour le district Sud-Est de la Préfecture  de Moscou le commissaire de police Dimitri Serguitchuk a raconté à Pravda.ru que la police s'occupe tout le temps du programme de prévention des crimes.

« Au début de l'année scolaire, l'objectif principal est de sécuriser les enfants, leur inculquer les consignes de sécurité. Nous avons des journées d'information à l'école pour que les enfants reçoivent les notions de base de la justice, du Code Pénal et Administratif. Nous leur expliquons la façon d'agir dans des situations  jugées critiques ou difficiles, leurs responsabilités pour qu'ils ne puissent pas être impliqués dans les affaires criminelles », a raconté le commissaire.

Selon Dimitri Serguitchuk, il est important de ne pas laisser l'adolescent entrer dans des groupes criminels qui peuvent lui gâcher sa vie ensuite.

« Chaque cas d'ado doit être traité à part. C'est pourquoi le plusimportant est de mener le travail de prévention à temps. Pour ce faire, nous collaborons étroitement avec le corps enseignant et la commission des droits d'adolescents. Il s'agit d'une instance au niveau préfectoral qui doit accorder le travail de tous les autres échelons de prévention impliqués dans le travail de surveillance des ados abandonnés et de la prévention des crimes. Nous y allons tous ensemble pour essayer de faire en sorte que les exactions ne soient pas commises », a raconté à Pravda.ru le commissaire de police.