Stratfor : la Russie est un pays des gens libres, point un pays agresseur

L'auteur prévient d'emblée que ses idées contredisent la majorité d'informations données par les médias occidentaux.

 

« Quelles sont donc mes impressions que j'avais tirées de mon dernier voyage en Russie? Le pays a-t-il l'air de souffrir vraiment des sanctions ? On peut le dire, mais pas trop. Le pays a-t-il les allures d'un agresseur, désireux d'envahir l'Occident ? Absolument pas. Au contraire, j'ai assisté à des festivités. J'ai constaté un bien-être. J'ai vu des rues remplies des foules de gens libres, décontractés et bien dans leur peau. Cela se lisait d'après leur démarche, leur façon de se comporter, leurs vêtements, leur attitude ! » cite les paroles de l'auteur la source russe INOSMI.

 

En même temps,  Ogilvi note qu'il n'a pas visité que Moscou, mais qu'il avait également passé une semaine à Ekaterinbourg, quatrième ville russe par ses dimensions, située à une distance de deux fuseaux horaires de Moscou.

 

« Le Centre Eltsine d'Ekaterinbourg est une petite merveille architecturale. Le maire de la ville semble être un comédien descendu d'un écran de cinéma. Il mesure 6 pieds et 5 pouces, a 54 ans, aime le jogging et est, somme toute, une personne haute en couleurs et charmante.

 

Si on laisse de côté quelques petits traits qui font plaisir et la jouissance des joyaux d'architecture ancienne ou moderne ou encore l'intérêt porté naturellement au côté exotique du coin, il existe deux points généraux qu'il faut absolument noter. Le premier est corollaire à une branche d'économie dont on m'a touché un mot encore en 2005. Les sanctions ont incité la Russie à la capitalisation de sa propre économie de consommation en faisant remplacer l'import par les produits de fabrication locale. Cela s'imposait depuis longtemps, mais ce n'est que maintenant que l'on a réussi à le faire. Les difficultés de l'importation des biens de consommation courante ont appris les Russes à les faire remplacer avec leurs nouvelles lignes de production. Et ils ont déjà obtenu un franc succès. L'abondance des matières premières, l'ingéniosité et une main d'oeuvre hautement qualifiée contribuent à leur réussite.

 

Le deuxième point a trait à une comparaison dressée très souvent entre les modèles de modernisation russe et chinois. La Chine a su mener les réformes économiques avant les réformes politiques. Jusqu'à nos jours, le modèle chinois était considéré comme meilleur à côté du mode opérationnel russe, maladroit et dicté par les Américains. Mais maintenant, à l'époque où l'annexion de la Crimée a provoqué des accrochages avec l'Occident et un renforcement des positions du leader autoritaire Vladimir Poutine, la Russie a généré une nouvelle forme de capitalisme autocratique, capable d'entrer en concurrence avec le capitalisme autocratique de Chine. Les Russes suivent leur propre chemin et, selon mes observations, atteignent des résultats spectaculaires », écrit Jay Ogilvi.

 

Il est à rappeler que le Centre russe d'études de l'opinion publique a découvert que l'appréciation de la qualité et du niveau de vie plafonne à un taux maximum en septembre 2016 par rapport à la courbe des mois précédents. L'enquête a été menée sur une base représentative de 1.600 personnes à travers 46 régions de la Russie. Ainsi, il y a un mois, au moment des primaires, cette appréciation est partie en flèche à la hausse en démarrant à 1 point au mois d'août pour monter à 16 points en septembre dernier. Le nombre de sympathisants aux réformes a cru de 48 % en août à 57 % en septembre. Les appréciations négatives ont baissé respectivement de 47 % à 39 %. 71 % estiment leur niveau de vie comme satisfaisant.