FRANCE

Le futur Mémorial de la Vendée

En 1994, il n'y avait là que des pans de murs sommés de broussailles. En 23 ans, 1200 jeunes ont donné de leurs vacances pour reconstruire une chapelle des XIIe-XVIe siècles, l'augmenter d'un cloître et d'un bâtiment faisant vis-à-vis pour y faire un musée de la Vendée militaire, et de son extermination méthodique en 1793-1795 par les colonnes infernales. C'est à la Chapelle-Basse-Mer, au sud de la Loire-Atlantique, aux confins de la Bretagne, des Mauges et du Poitou.

 

La soldatesque déchaînée, ivre, autorisée à tous les pillages par les lois de la République naissante, qui s'enivrait du sang impur versé par la Terreur, tuait, violait et saccageait à tout va les villages du sud de la Bretagne et de la Vendée. Leur crime ? Avoir voulu défendre leur Foi, leur droit, leur terre, face aux sans-Dieu. S'être opposé à la conscription obligatoire - pour aller porter le mal de la guerre dans des terroirs qui n'ont rien demandé (Italie du Nord, Rhénanie, Suisse etc.), - au pillage et à la destruction systématique des églises et des châteaux, et aux impôts confiscatoires décidés par Paris.

 

Dans les églises des Mauges, du pays de Retz, du pays de Clisson, du bocage Vendéen, les longues séries des morts de la Vendée font face à celles, non moins nombreuses et pleurées, de la Grande Guerre. Des villages entiers ont été décimés. Des villes, même, comme Clisson, ou le Loroux-Bottereau. Sans entamer la résistance des Vendéens et des Chouans, devant laquelle l'Empire naissant a dû s'incliner, en signant le Concordat avec l'Eglise et en rétablissant le culte catholique. La première défaite de Napoléon, ce n'est ni la Bérézina, ni l'Espagne. C'est dans le bocage vendéen et en Bretagne qu'il l'essuya.

 

C'est cette histoire sanglante et glorieuse que l'historien Reynald Sécher fait connaître dans ses ouvrages et ses bandes dessinées, c'est cette même histoire qu'il s'attache à faire revivre avec ses jeunes courageux, qui ont reconstruit la chapelle Saint-Pierre aux Liens - ancien prieuré, puis église paroissiale de la Chapelle Basse-Mer au Moyen-Age, rescapée de la Révolution, bien que profanée par une colonne infernale en 1794 qui y brûle vif plusieurs dizaines d'habitants, et nationalisée deux fois, puis rachetée par des paroissiens qui l'ont rendu à l'Eglise, rescapée encore d'une longue période d'abandon entre 1905 et 1993.

 

Ces jeunes ont monté des murs de pierre, creusé 70 mètres de souterrains et trois cryptes, foncé des puits, érigé des croix sur les pignons, enduit les murs, porté et trié des cailloux, remonté le cloître et lancé la charpente de la chapelle, puis l'ont couvert. D'été en été, sous les yeux d'abord incrédules puis admiratifs des habitants de la Chapelle-Basse-Mer et des villages environnants, les murs n'ont cessé de monter et l'ensemble de retrouver sa splendeur de jadis.

 

Maintenant, ils ont besoin d'aide - eux et l'association Mémoire du Futur qui gère le lieu - pour couvrir le reste.

 

Soit 130.000 € pour couvrir le cloître (20.000 €), la salle des généraux (15.000 €) et le mémorial, pour 600 m² de toiture et de charpentes à poser. Une dernière ligne droite pour ouvrir le musée, et faire connaître à tous l'histoire de la Vendée Militaire, un terroir où malgré les pires persécutions, les habitants n'ont cessé de croire, de se battre et d'espérer.

 

Pour donner, toutes les informations sont ici.