Damas attend les inspecteurs de l'OIAC à la base de Shayrat

L'ambassadeur syrien auprès de l'Onu Bachar Jaafari a déclaré que les autorités syriennes avaient envoyé une lettre à l'attention de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Elles y demandent d'envoyer les inspecteurs de l'OIAC à la base de Shayrat frappée par les États-Unis sous un faux prétexte et dans la ville de Khan Cheikhoun où on aurait utilisé des armes chimiques.

Selon le responsable syrien, Damas a invité le directeur de l'OIAC Ahmet Üzümcü à visiter la base et y envoyer une mission chargée de mener une enquête impartiale afin d'établir ce qui s'est passé.

« La Syrie souligne sa détermination à assurer l'accès de la mission à la base de Shayrat afin d'établir si du sarin y était stocké », a déclaré M. Jaafari.

Le diplomate syrien a toutefois précisé que pour visiter les lieux de l'attaque chimique présumée, les inspecteurs de l'OIAC auraient également besoin d'obtenir des garanties de sécurité du Front al-Nosra et d'autres groupes terroristes qui contrôlent la région ainsi que des pays qui les soutiennent.

Le 12 avril, la Russie a posé son veto à une résolution des Nations unies sur la récente attaque chimique en Syrie. Le document condamne cette attaque et oblige Damas à fournir les informations sur les vols de l'aviation syrienne au jour de l'incident. Selon l'ambassadeur russe auprès de l'Onu Vladimir Safronkov cette attaque légitimait les frappes américaines contre la base syrienne de Shayrat.

Cependant, les experts de l'OIAC se sont rendus en Turquie afin d'enquêter sur l'attaque chimique d'Idleb.

Selon l'agence Reuters, les experts de l'OIAC envisagent d'interroger les survivants et recueillir des échantillons sur place. La mission de l'OIAC déterminera si des armes chimiques ont été utilisées et transférera les résultats de son étude à la commission conjointe ONU-OIAC qui recherchera des personnes responsables de l'utilisation d'armes chimique à Idleb.

Auparavant, le ministère turc de la Santé a déclaré que l'autopsie des corps de certains habitants de la province d'Idleb avait montré qu'il y avait du sarin.