L’Ukraine panique : les Pro-Russes en passe de gagner la présidentielle en Moldavie

Au premier tour, il a réuni 48,72 % de votes, la victoire finale était alors déjà à sa portée avec juste 1 % et quelque des voix manquant à l'appel. Le deuxième tour doit se dérouler le 13 novembre prochain. Selon les sondages d'entre-deux-tours, le candidat Dodon l'emporterait avec 50,26 % de votes. Toujours selon les résultats préalables, son adversaire Maya Sandou, candidate de la droite réunie, ne ferait que 36,53 %.

 

Les autres candidats sont plus qu'à la traîne. Le représentant de « Notre Parti », journaliste Dimitri Tchubachenko, plafonnerait à 5,69 %? Quant au leader du Parti populaire européen, ex-premier ministre Yuri Lanké il n'amasserait que 3,23% de voix. Les autres résultats devraient être peu signifiants représentant moins de 1 % de suffrage.

 

Il est à rappeler que, pour vaincre, il faut réunir plus de 50 % de voix. Maya Sandou milite pour la voie européenne du développement du pays avec tout ce que cela implique comme conséquences immédiates. Dodon, lui, est assez sceptique par rapport au « paradis de la CE ».

 

C'est que, depuis l'implosion soviétique, la Moldavie n'est pas encore arrivée à définir son vecteur du développement. L'élite politique essaie d'entraîner le pays vers l'Europe, mais l'économie moldave a du mal à suivre. L'Occident n'est pas à même d'ouvrir son marché aux produits moldaves. Ils n'intéressent que le marché russe et celui de la CEI. Pour pouvoir gagner la zone européenne, la Moldavie essaie de désindustrialiser son économie ce qui a entraîné automatiquement la paupérisation de la population, des flux migratoires qui se déversent sans fin en Europe et ailleurs.

 

En outre, le candidat Dodon a déclaré, récemment, que la Crimée était à la Russie. Cela s'est passé lors d'une émission à la chaîne RTR Moldova lors de sa discussion avec l'autre candidat à la présidence Marian Loupou des écuries du Parti Démocratique. Cette allocution a rendu les autorités ukrainiennes plus que perplexes. Ils espéraient tant contrer « la menace russe » en se partageant fraternellement le fardeau avec la Moldavie ! Ils nourrissaient aussi quelques espoirs à propos de l'escalade du conflit en Transnistrie où une république russophone autoproclamée survit difficilement depuis 1992.