La Russie ne fermera pas le ciel au-dessus de la Crimée

Le 29 novembre dernier, la Commission à l'Aviation civile de la Fédération de Russie a sorti un communiqué de presse où elle déclare maintenir le ciel ouvert aux avions de ligne.

 

Cependant, Kiev aurait établi des zones fermées à la réalisation des vols d'aviation civile dans les régions au-dessus des eaux neutres et les eaux territoriales de la Russie vers le sud de la Crimée.

 

« La raison d'un tel geste n'est pas dévoilée », fait valoir le communiqué de la Commission. « Par ce fait, l'Ukraine a de nouveau entrepris une tentative de s'introduire dans l'espace aérien souverain russe, à une profondeur allant de 6 à 10 miles nautiques (de 11 à 18 km) », estime le communiqué. En même temps, l'Ukraine a omis de se concerter avec l'organisation des contrôleurs aériens de Russie.

 

« La Commission à l'Aviation Civile de Russie informe formellement que rien ne met en cause la sécurité de l'espace aérien souverain russe au-dessus de la Crimée ; l'espace aérien ne sera pas interdit aux vols de ligne, la sécurité des liaisons aériennes assurées par les compagnies aériennes russes entre Simphéropol et d'autres villes de la Russie est garantie », est-il noté dans le communiqué.

 

« Il apparaît comme évident que les agissements politiques de la partie ukrainienne sortent du domaine du rationnel et portent un caractère purement provocateur », a-t-on ajouté, à titre de commentaire, dans l'organisme de l'aviation civile russe.

 

Selon Pravda.ru, c'est le 25 novembre dernier que l'Ukraine avait adopté la décision de mener les tirs dans l'espace aérien souverain de Russie, dans la région de Simphéropol. Cet acte viole toutes les normes de la loi internationale en vigueur.

 

La décision a été prise de façon unilatérale, sans concertation avec Moscou. Kiev a issu un avis sur la fermeture de l'espace aérien au-dessus de Simphéropol en prévision des tirs de missiles à être effectués le 1 et le 2 décembre prochain.

 

Selon le point de vue de l'adjoint au directeur de l'Institut de la CEI Vladimir Evseyev, il n'y a pas que la Russie qui se sent concernée par ces provocations menées en permanence. « L'Ukraine peut rêver de ce qu'elle veut, mais l'Ukraine n'est pas un Etat indépendant. De ce point de vue, leurs provocations sont compréhensibles, mais ils créent des problèmes pour tout le monde : Européens ou Américains. Je crois que tant que le vide étatique à Washington dure, ils peuvent faire preuve d'une certaine autonomie de décision. Techniquement parlant, il demeure clair que la Russie a tous les moyens d'intercepter leurs missiles au-dessus de la Crimée. Je ne sais si le bouchon va être poussé aussi loin. Mais une fois de plus, notre niveau technique nous y autorise », a fait valoir le politologue lors d'une interview accordée à Pravda.ru.