Un partisan des sanctions antirusses au Sénat US impressionné par la politique de Poutine

Le chef du comité sénatorial des Affaires étrangères Bob Corker a déclaré dans une interview accordée à USA Today que le président russe Vladimir Poutine avait beaucoup réussi dans la politique malgré ses ressources limitées.

« Lorsque vous regardez la Russie qui fait face à des problèmes économiques et démographiques, (vous comprenez que - ndlr.) la position du président qu'il a prise depuis 2012 est remarquable. Bien qu'il n'ait pas eu de bonnes cartes, il a bien joué », a déclaré M. Corker.

Il a également évoqué la conclusion d'un « grand accord » entre les États-Unis et la Russie sur la Syrie. Selon lui, un tel accord n'a pas de sens.

« Je ne pense pas qu'il y ait des plans de conclusion d'un accord sur la Syrie. Mais en général, je me prononce pour un dialogue avec la Russie », a précisé M. Corker tout en soulignant qu'il « fallait d'abord comprendre qui étaient les Russes en réalité ».

Selon le sénateur, il ne faut pas prendre des mesures prématurées. Il a souligné que le développement des relations russo-américaines ne devait pas être rapide.

Cependant, il y a d'autres attitudes envers le président russe. Selon Liberté Politique, M. Poutine contrôle le monde de la Crimée au Maroc. De plus, la Syrie et la Turquie soutiennent la Russie, alors que l'Égypte aspire à améliorer les relations avec Moscou. Ainsi, le président russe envisage de dialoguer avec la Libye et établit des rapports étroits avec le Maroc afin de déboucher sur l'océan Atlantique.

Liberté Politique souligne qu'en rattachant la Crimée à la Russie, « Vladimir Poutine a posé les bases de la nouvelle politique méditerranéenne russe ». Selon le journal, « les Européens, désarmés par leur inculture historique et par leurs errances idéologico-analytiques, n'ont pas saisi la véritable portée de cet évènement ».

Les journalistes estiment qu'après avoir renforcé ses positions en Crimée, la Russie a commencé à réaliser la deuxième étape de son « plan méditerranéen ». Il s'agit de « la sécurisation de ses bases de Tartous et de la région de Lattaquié », ce qui a été considéré par l'Occident comme le sauvetage du gouvernement à Damas.

En ce qui concerne la Turquie, l'incident avec un chasseur russe abattu par des militaires turcs a permis au président russe d'« intimider à ce point le président Erdogan, que ce dernier a compris qu'il valait mieux s'entendre avec son puissant voisin plutôt que le provoquer ».

À son tour, le journal chinois Huanqiu Jibao souligne que Vladimir Poutine est devenu une étoile de la politique alors que plusieurs leaders mondiaux ont quitté la scène internationale. Mais l'Occident ne partage pas cette opinion et qualifie le président russe d'« autoritaire ». Une fois, Vladimir Poutine a répondu à ces critiques en soulignant que la démocratie occidentale constitue un double standard. Selon lui, ce qui est profitable pour les Américains est une « démocratie », alors que le reste est une « dictature ».

La classe politique russe a finalement compris que même si elle trouve des compromis dans ses relations avec les puissances occidentales, elles ne lui permettront jamais d'avancer en espérant qu'elle deviendra plus faible et se désintégrera.