Les sanctions des Etats-Unis et de l’UE ont mené la Syrie à une catastrophe humanitaire

La Syrie doit faire face à une situation des plus difficiles dans le domaine économique et humanitaire la crise étant provoquée par les sanctions américaines et européennes à l'encontre de cette république arabe.

 

Selon le média The Intercept, citant à son tour un compte-rendu onusien et le courrier intérieur des employés de cet organisme international, les sanctions contre la Syrie où la guerre fait rage, portent une grave atteinte aux intérêts de la population civile et compliquent le travail de l'organisation de l'aide humanitaire à ce pays.

 

Le rapport de l'ONU stipule que les restrictions imposées par les Etats-Unis et l'UE sont « de l'ordre des sanctions les plus complexes et de grande envergure jamais appliquées à un pays donné ». Les mesures antisyriennes déstabilisent la situation dans le pays qui, avant le début des hostilités en 2011, savait couvrir ses propres besoins. Maintenant la Syrie dépend largement de la livraison des médicaments, des denrées alimentaires, du combustible, des pièces détachées le tout étant encore et encore frappé par les sanctions de Washington.

 

Toujours selon la même source, les sanctions entravent tout virement bancaire dans ce pays. Les groupes de soutien n'ont aucune possibilité de verser les salaires au personnel local ou acheter des marchandises « dans les territoires contrôlés par l'État aussi bien que dans les parties occupées du pays ». Le média note qu'une telle conjoncture a enfanté le marché gris permettant de réaliser les transferts des fonds. Ce procédé est largement utilisé par DAESH et Jabhat al-Nusra (organismes terroristes interdits en Russie).

 

En même temps, les denrées alimentaires les plus simples sont sous le coup des mêmes interdits. « Des organismes désireux d'apporter de l'aide humanitaire, s'évertuent de contourner ces sanctions. Sinon ils sont obligés de se faire avaliser une requête de fourniture qui est à analyser par des instances bureaucratiques et pour surmonter ses barrières, il faut se payer les services onéreux des avocats dont les honoraires dépassent souvent le montant des biens importés », est-il écrit dans le rapport onusien.

 

L'Intercept cite également l'échange par courriel entre le personnel de l'ONU. Il en résulte que, « pendant les derniers 18 mois, les sanctions ont contribué à la hausse des prix sur le combustible et la chute de la production du blé de 40 % par rapport à la moisson de 2010 ce qui, à son tour, a généré la hausse des prix sur la farine de 300 % et le riz - de 650 % ».

 

Dans la lettre d'un fonctionnaire haut-placé de l'ONU, il est écrit que les sanctions ont provoqué la ruine de la Sécurité Sociale locale. Les centres pharmaceutiques locaux ont dû, eux aussi, fermer, à cause de l'absence des substances de base qui n'étaient plus livrées.

 

Il est de notoriété publique qu'en mai 2014, le président Obama a déclaré qu'il prolongeait les sanctions contre la Syrie. En particulier, ont été prolongées les interdictions sur les exportations et les ré-exportations des biens de consommation produits en Syrie. Les Etats-Unis donnent également une chasse aux actifs des fonctionnaires syriens sur lesquels ils réussissent à mettre la main.