Trump a changé d'avis envers Assad après l'attaque chimique d'Idleb

Le président américain Donald Trump a déclaré avoir radicalement changé d'avis envers son homologue syrien Bachar el-Assad après la publication d'informations selon lesquelles l'armée syrienne a utilisé des armes chimiques. Cette déclaration a été faite lors d'une conférence de presse à Washington à l'issue d'une rencontre entre le président américain et le roi jordanien.

Une attaque contre les enfants qui a eu lieu le 4 avril a beaucoup impressionné Donald Trump. « C'est inacceptable pour moi », a déclaré M. Trump.

Selon le président américain, l'incident a apporté le conflit syrien à un autre niveau.

Cependant, l'ambassadeur américain auprès de l'Onu Nikki Haley a précisé que Washington est prêt à prendre les mesures nécessaires en Syrie sans l'aval du Conseil de sécurité de l'Onu.

Le vice-président américain Mike Pence estime que l'attaque d'Idleb est le résultat des erreurs de l'administration Obama. Il a accusé les forces armées gouvernementales de cet incident, relate Fox News. M. Pence a souligné qu'« il y avait des preuves ». On ignore toujours de quelles preuves il s'agit.

« C'est un résultat des erreurs de l'ancienne administration qui n'a pas réussi à lutter contre la violence insensée du régime du président Assad et à forcer la Russie et la Syrie qui ont promis de détruire les armements chimiques syriens de répondre », a déclaré M. Pence commentant l'attaque d'Idleb.

Les États-Unis examinent de différentes mesures qui pourraient être adoptées suite à cette attaque, a indiqué Mike Pence.

« Nous examinons de différentes variantes », a-t-il déclaré. À la question de savoir si la Russie est impliquée dans cette attaque le vice-président américain a répondu : « Moscou est l'alliée du régime du président Bachar el-Assad. L'heure est à tenir ses promesses concernant la destruction des armes chimiques pour qu'elles ne menacent plus le peuple de ce pays ».

« En 2012, le président américain Barack Obama a déclaré que si Bachar el-Assad recourait à l'arme chimique contre son peuple, il franchirait la ligne rouge et courait le risque de conséquences inévitables. Mais il n'y avait aucune conséquence », a souligné le vice-président.

« Le président Trump a déjà déclaré que les États-Unis qualifient cette attaque d'inacceptable. Trump et d'autres leaders mondiaux l'ont condamnée et continuera à la condamner.

La situation autour de cette « attaque chimique » devenait de plus en plus claire.

Auparavant, Staffan de Mistura, envoyé spécial de l'Onu en Syrie a déclaré que l'organisme exige que les responsables de l'attaque chimique dans la province d'Idleb soient retrouvés. Dès le début, il était clair que l'Onu envisage de trouver les responsables parmi les soldats d'Assad.

« Ce qui s'est passé ce matin, nous en avons discuté avec la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini, est terrible. Nous et l'Onu exigeons que les responsables soient déterminés, je suis convaincu qu'une réunion du Conseil de sécurité de l'Onu à ce sujet se tiendra très prochainement », a-t-il déclaré.

Cependant, il est évident qu'il n'y avait aucune attaque chimique. Pour le moment, les experts affirment que les armes chimiques ne pourraient être utilisées que par l'opposition ou les terroristes.

« Les médias insistent sur le fait que l'armée du président Assad a utilisé l'arme chimique dans la province d'Idleb. Il s'agit d'une bêtise car l'état-major général russe dirige toutes les opérations dans la région. Aucune arme de l'armée gouvernementale ne tire sans l'aval de l'état-major général russe. Ceux qui disent que c'est « l'Armée rouge » qui a décidé d'utiliser l'arme chimique contre les « croquemitaines » doivent aller chez les psychiatres », lit-on dans un message publié sur une chaîne Telegram d'experts militaires.