Attaque chimique en Syrie : le renseignement français fournit ses preuves

Mais sont-elles tangibles ?

Le renseignement français a préparé un rapport selon lequel les forces gouvernementales syriennes sont responsables de l'attaque chimique présumée contre la ville de Khan Sheikhoun (Idleb, ouest de la Syrie) le 4 avril. Ce rapport se fonde sur les prélèvements et les analyses.

« Le recours au sarin ne fait aucun doute. La responsabilité du régime syrien ne fait pas de doute non plus compte tenu du procédé de fabrication du sarin utilisé », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault commentant ce rapport.

Il permet d'établir « de source certaine, que le procédé de fabrication du sarin prélevé est typique de la méthode développée dans les laboratoires syriens. Cette méthode porte la signature du régime et c'est ce qui nous permet d'établir sa responsabilité dans cette attaque ». On ignore toujours si c'est le seul argument de ce rapport.

Selon une source diplomatique citée par les médias français, les services spéciaux français ont comparé les prélèvements de l'attaque d'Idleb avec ceux d'une attaque de 2013 à Saraqeb (nord-ouest du pays) imputée à Damas. D'après les médias français, le renseignement dispose d'un engin non explosé de cette attaque dont le contenu a été analysé.

Cependant, Bachar el-Assad, a auparavant déclaré qu'il s'agissait les minutions utilisées à Idleb ont été fabriquées à l'Occident.

Autrefois, le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov a déclaré que plus de deux semaines après l'attaque chimique présumée à Khan Cheikhoun, il n'y avait aucune demande d'aide en termes de médicaments spéciaux, d'antidotes ou de désactivateurs.

Le porte-parole a indiqué que ceux qui accusent les autorités syriennes d'avoir effectué l'attaque chimique n'envisageaient par de mener une enquête impartiale à ce sujet.

« La zone présumée de contamination aux armes chimiques, d'où les habitants locaux étaient censés être évacués, n'a toujours pas été définie à Khan Cheikhoun », a-t-il dit.

Cependant, les experts se demandent comment les représentants des Casques blancs ont pu travailler dans la zone de contamination aux armes chimiques sans masques à gaz et sans costumes spéciaux et rester en vie.

Selon le responsable du ministère, cette question remet en cause les accusations des politiciens et des diplomates occidentaux.